Derrière les meilleures intentions se cachent parfois un dessein pervers !
Deux occidentaux anonymes, sont recrutés par le gouvernement du Nord d’un pays africain, qui se redresse après des années de guerre civile, gangréné par la corruption et opprimé par une gouvernance sans foi ni loi, pour réaliser une mission pendant 12 jours. Il s’agit de goudronner 230 kilomètres de route reliant le Sud dévasté à la capitale du Nord victorieux. Une parade inaugurale doit être organisée à l’issue de cette réalisation. L’un, professionnel aguerri, a la responsabilité de manoeuvrer la machine RS-80, l’autre, novice, est chargé de conduire le quad, en éclaireur avant le passage de la machine. Tandis que le premier demeure discret, prudent et respectueux du protocole de l’entreprise qui interdit les interactions avec la population, le deuxième assume sa nature frivole, sociable, s’immergeant dans les us et coutumes des habitants. Soudainement, ce dernier disparaît et toute l’entreprise semble compromise, dans un environnement fragile. La force de ce court roman réside à la fois dans le comique de situation et le cynisme de la parabole politique : cette route doit être source de modernité et de fluidité dans les transports des hommes et des produits, dans un esprit de réconciliation nationale. Mais derrière les meilleures intentions se cachent parfois un dessein pervers ! La maîtrise du suspens rend la chute de l’histoire d’autant plus abrupte et violente.