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«Le printemps des maudits, Roman»
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Présentation
Avril 1545, quinze ans avant les guerres de religion, l'enfer en Luberon. Par un soir de tempête, un jeune homme épuisé et blessé surgit dans la bastide d'un paysan. C'est Arnaud de Montignac, capitaine aux gardes de Marguerite de Navarre. La sœur de François I er l'envoie auprès d'un seigneur ami pour s'informer de ce qui se trame sur les bords de Durance. Trois armées en ordre de bataille, celle du roi de France, les troupes pontificales et les forces provençales, s'apprêtent à fondre sur le pays pour en chasser des paysans condamnés pour hérésie. Les " vaudois " du Luberon, disciples de Pierre Valdo, à qui ils doivent leur nom, vont subir une véritable croisade, quinze ans avant les guerres de Religion. Au terme d'une semaine sanglante, neuf villages seront détruits, dix-huit autres pillés, trois mille paysans massacrés ou envoyés aux galères, leurs femmes violées et leurs enfants vendus, le pays dévasté pour longtemps.Sur cet épisode tragique délaissé par la grande Histoire, Le Printemps des maudits, avec son lot d'intrigues, de combats, de chevauchées et d'amours en péril, retrouve la saveur des romans de cape et d'épée chers à Alexandre Dumas.
Il attendait ce moment depuis si longtemps Jean Maynier, baron d’Oppède, premier président du Parlement de Provence et détenteur du pouvoir judiciaire. L’absence du comte de Grignan, gouverneur de Provence, lui confère également le pouvoir militaire, des lors les jours des Vaudois en Luberon sont comptés… Ce que l’on présente comme un combat pour l’église n’est, en fait, qu’une affaire de vengeance personnelle contre toute une famille. C’est toute la force de ce roman de Jean Contrucci, d’exposer avec clarté et discernement les basses raisons qui ont conduit au massacre. Arnaud de Montignac, envoyé sur place par la reine Marguerite de Navarre, favorable à la tolérance religieuse, ne pourra que constater la cruauté du baron. Il l’observe à de multiples reprises et se demande comment un homme peu vivre « après », avec, en soi, le souvenir de telles monstruosités ? Quelle longue détérioration des sentiments humains faut-il subir pour en arriver là ? A plus d’un titre ce roman d’histoire et d’aventures, ou subsiste l’espoir, captive par la plume alerte de son auteur et soulève des questions essentielles sur la nature humaine.