Des voisins bien sous tous rapports
Thierry et Elisabeth vivent, tous les deux seuls à la campagne, dans un endroit isolé, depuis le départ de leur fils Marc au Vietnam. Ils ont sympathisé avec un couple de voisins, Guy et Chantal, jusqu’au jour où le GIGN débarque chez ces derniers pour procéder à leur arrestation. Thierry et Elisabeth sont sous le choc d’une vague qui va les mettre à rude épreuve, en questionnant leurs certitudes : ils n’ont rien vu, rien décelé. Guy, un type bien et serviable, Chantal, une femme discrète, un peu dépressive. Le récit progresse suivant les différentes phases de ce qui les submerge : sidération et pétrification, incompréhension, colère, ressentiment, action et réaction. Thierry veut comprendre et participer à l’enquête. Elisabeth veut quitter les lieux. Les conséquences sont implacables sur ce couple, trahi, berné, se sentant complice, sur leur vie sociale, professionnelle et leur entourage. Dans une première partie, il faut composer avec la médiatisation de l’affaire, subir la meute journalistique et la mécanique judiciaire. Dans une deuxième partie, Thierry se lance dans une introspection dont l’enjeu dépasse l’effet du voisin meurtrier. L’intelligence du récit se conjugue avec le style narratif, incisif et efficace.