Antoine Duris, maître de conférence aux Beaux-Arts de Lyon, décide de tout quitter du jour au lendemain pour devenir…gardien de salle au musée d’Orsay. Souffrant d’une curieuse mélancolie, notre héros se coupe du monde jusqu’au mutisme, ne parvenant à « dialoguer » qu’avec un portrait de Jeanne Hébuterne de Modigliani. Seul l’art, donc la beauté, semble pouvoir lui porter secours, à l’image de Camille, jeune femme souffrant également d’un indicible mal-être dont il va faire la connaissance… Car il s’agit bien de cela, de la beauté et de son pouvoir thérapeutique auquel nous convie le nouveau roman de David Foenkinos. Sur un ton tragique (non sans cynisme) en une narration sobre et efficace, l’auteur de Charlotte nous emporte sur le chemin du beau, où l’amour de la beauté semble pouvoir guérir nos deux êtres écorchés. Jolie réussite littéraire à lire sans modération !